Bernardo de Gálvez

Bernardo naquit le 23 juillet 1746 dans la petite ville malaguène de Macharaviaya, fils de Matías de Gálvez et de son épouse Ana Gallardo, un couple modeste d'origine noble vivant de l'agriculture et de l'élevage.

Bernardo commença sa carrière militaire en 1762. Il combattit les Portugais à Almeida, les Apaches à Chihuahua et au Texas, et les pirates algériens. Lors de ces deux dernières actions, il fut blessé à quatre reprises.

Promu colonel, il retourna en Amérique après avoir été nommé gouverneur de la Louisiane et commandant du régiment qui y tenait garnison. Il y épousa Felícitas Saint-Maxent, avec qui il eut trois enfants. Le mariage fut célébré in articulo mortis, car il était dans un état très grave dû à une maladie qui, malheureusement, le laissa souffrir toute sa vie et qui causa sa mort.

Depuis La Nouvelle-Orléans, et au nom de l'Espagne, il contribua substantiellement à la Révolution américaine et, après le déclenchement de la guerre contre les Anglais, remporta d'importantes victoires lors de la campagne du Mississippi. Panzacola fut la dernière de ces victoires, et la plus importante, car il joua un rôle décisif dans la victoire de Washington.

En 1784, il fut nommé vice-roi de Nouvelle-Espagne, succédant à son père, et il y accomplit un travail exceptionnel en faveur du peuple mexicain. Malheureusement, des suites de sa maladie, il mourut à l'âge de 40 ans, le 30 novembre 1786. Sa dépouille repose dans l'église franciscaine de San Fernando, où son père fut également enterré.

En 2001, l'illustre Bernardo de Gálvez étant pratiquement oublié en Espagne, et s'acquittant d'un devoir volontaire, deux chercheurs de Malaga lancèrent une recherche documentaire planifiée pour tenter de retrouver son œuvre.

À cette fin, l'Association Bernardo de Gálvez a été fondée à Malaga en mai 2008, actuellement présidée par Miguel Ángel Gálvez Toro. L'une de ses premières réalisations a été de diffuser le magnifique portrait peint en 1784 par Mariano Salvador Maella, conservé à Malaga et appartenant à la famille De Haya-Gálvez.

En 2009, nos recherches sur la biographie de Bernardo de Gálvez aux Archives nationales des États-Unis ont donné un résultat inattendu : nous avons appris que, le 8 mai 1783, le patriote américain Oliver Pollock avait offert un portrait de Gálvez au Congrès américain, où il est resté accroché.

L'information a été publiée en 2010 dans la revue nationale et même internationale Péndulo, et bien sûr sur le site web de l'Association Gálvez. Mais pendant trois ans, aucune réaction ne se fit entendre, jusqu'à ce qu'en 2013, une Espagnole résidant à Washington, Teresa Valcarce, ait eu connaissance de ce cas unique et, après des démarches appropriées à Washington, ait pu vérifier que le portrait accroché en 1783 ne se trouvait plus au Congrès.

L'Association accepta alors de présenter une copie du portrait de Maella aux États-Unis en l'envoyant à Washington. Un an plus tard, en décembre 2014, après une procédure complexe et grâce aux 4 300 000 signatures que l'Association réussit à recueillir en soutien à l'initiative, le portrait fut accroché au Capitole.

Sept jours plus tard, le président Obama signait le décret présidentiel, approuvé à l'unanimité par les deux chambres législatives, nommant Bernardo de Gálvez citoyen d'honneur des États-Unis. Seules sept autres personnes avaient auparavant reçu cette distinction singulière.

Malheureusement, ce grand héros s'éteignit le 30 novembre 1786 au Mexique, à peine âgé de 40 ans, alors qu'il était vice-roi de Nouvelle-Espagne, succédant à son père.

Malgré la brièveté de son mandat – un an et demi –, Bernardo gagna l'immense affection et la profonde admiration du peuple mexicain pour sa bonté manifeste et ses efforts constants et efficaces pour améliorer la vie des plus démunis. Son corps fut inhumé dans l'église du Collège apostolique de San Fernando.

Aujourd'hui, Bernardo de Gálvez est un héros partagé par l'Espagne, les États-Unis et le Mexique. En 1779, le grand poète de La Nouvelle-Orléans, Julien Poydrás, témoin de ses actions héroïques en Louisiane et de l'aide précieuse qu'il apporta à la Révolution américaine, écrivait :