Peintres Impressionnistes - Ion Andreescu

Romfilatelia met en circulation le vendredi 18 juillet de cette année une émission philatélique dédiée à un éminent représentant des beaux-arts roumains, Ion Andreescu. Intitulée « Peintres impressionnistes. Ion Andreescu », cette émission comprend quatre timbres-poste et deux enveloppes Premier Jour.

Né le 15 février 1850 à Bucarest, Ion Andreescu fréquente d'abord l'école primaire au pensionnat privé d'Andreas Apostolas, puis poursuit ses études au collège « Gheorghe Lazăr » et au lycée « Saint-Sava » de Bucarest. À partir de 1869, il entre à l'École des Beaux-Arts de Theodor Aman.

Après avoir obtenu son diplôme en 1872, Ion Andreescu devint professeur de dessin linéaire et de calligraphie au Séminaire théologique de Buzău, dirigé par l'évêque Dionisie Romano, érudit reconnu et fondateur de l'éducation roumaine, soucieux de recruter les enseignants les plus qualifiés.

Parmi les dix professeurs du Séminaire, Ion Andreescu, âgé de seulement 22 ans, était considéré comme un jeune homme doté d'une excellente éducation et d'un talent artistique remarquable.

Pour compléter son enseignement, il enseigna ensuite, à partir de 1873, au collège « Tudor Vladimirescu » et, à partir de 1875, à l'École des métiers de la ville de Buzău.

Sa période d'enseignement coïncide avec le début et la formation de sa carrière de peintre, au cours de laquelle il crée certaines de ses œuvres les plus célèbres dans la région de Buzău, notamment Stejarul (Le Chêne), Bâlci de Drăgaică (Foire de Drăgaica), Piață la Buzău (Marché de Buzău) et Stradă în Buzău (Rue de Buzău).

Décrivant l'activité du peintre durant ses années de formation, marquées par l'atmosphère des paysages de Buzău, le grand critique d'art Henri Focillon qualifie Andreescu de « ce modeste professeur de dessin, richement doté des dons de poète et de peintre ».

Fin 1878, le peintre part pour Paris, boursier, où il suit les cours de l'Académie « Julian ». En mai 1879, il participa au Salon de Paris avec deux œuvres : « Începutul primăverii » (« Le Début du Printemps ») et « Bâlci în România » (« Foire en Roumanie »). Après la fermeture du Salon, il se rendit à Barbizon, où il travailla aux côtés de Grigorescu.

Un an plus tard, il participa de nouveau au Salon de Paris avec deux œuvres : « Drumul mare » (« La Grande Route ») et « Pădurea de fagi » (« La Hêtraie ») (cette dernière fut acquise par Take Ionescu).

Les critiques d'art considèrent que la peinture en plein air d'Andreescu est à l'origine du lien entre la peinture de paysage de Barbizon et l'impressionnisme pleinement développé.

L'exposition inaugurée au printemps 1882 peut être considérée comme la seule rétrospective complète de son œuvre organisée du vivant de l'artiste. Soixante œuvres y furent présentées, puis acquises par l'État et des collectionneurs privés.

Le peintre décède en 1882, à seulement 32 ans, atteint de phtisie.

Les timbres-poste de l'émission philatélique reproduisent quatre œuvres du peintre Ion Andreescu, qui font partie du patrimoine du Musée national d'art de Roumanie : Cusătorese în pădure (Les Couturières dans la forêt), valeur faciale : 8 lei ; Ulcică cu tufănele (Cruche aux pivoines), valeur faciale : 11 lei ; du Musée de la ville de Bucarest Cap de tânăr (Tête de jeune homme), valeur faciale : 6 lei ; et le Musée d'art « Ion Ionescu Quintus » Ghiveci cu Garoafe (Pot de fleurs aux œillets), d'une valeur faciale de 5 lei.

Les enveloppes Premier Jour présentent des fonds reproduisant les tableaux « Câmp în amurg » (Champ au crépuscule) et « Târg la Buzău » (Foire de Buzău) (tous deux faisant partie de la collection du Musée d'art « Ion Ionescu Quintus » de Prahova), ainsi que deux timbres-poste émis en 1972 et 1975, chacun représentant un autoportrait.

Romfilatelia remercie les représentants du Musée national d'art de Roumanie, du Musée de la ville de Bucarest et du Musée d'art « Ion Ionescu Quintus » pour le soutien documentaire apporté à l'élaboration de cette émission de timbres-poste.