Le 25 avril 1974, le Movimento das Forças Armadas (Mouvement des forces armées – MFA) mit fin au régime politique de l'Estado Novo, qui avait dominé le Portugal pendant près d'un demi-siècle.
Il est bien connu que l'une des motivations clés du mouvement révolutionnaire et l'une des priorités des forces qui prirent ensuite le contrôle du pays, était l'indépendance des colonies portugaises en Afrique. Cette intention politique, clairement affichée par le MFA dès le départ, fut l'une des conséquences les plus significatives et immédiatement visibles du 25 avril, et sans doute celle qui eut le plus d'impact sur la société portugaise, tourmentée depuis 1961 par une guerre qui avait ravagé sans cesse vies humaines et ressources économiques. Il ne fait aucun doute que, pour les nouvelles nations africaines qui ont accédé à l'indépendance grâce à cette décision, le 25 avril revêt une importance tout aussi fondamentale.
Si ce jour a apporté la pleine démocratie au Portugal, il a également apporté la liberté aux anciennes colonies et consacré leur droit naturel à l'autodétermination.
L'indépendance du Cap-Vert, proclamée le 5 juillet 1975 à l'Assemblée nationale populaire, a été un phénomène fondateur et inspirant qui a imprégné de nombreux aspects de notre expérience commune et qui doit être partagé avec la jeune génération, celle qui n'a pas vécu les « années de plomb » et qui, peut-être pour cette raison, ne mesure pas aujourd'hui l'importance capitale de la lutte populaire menée pendant des décennies et par de multiples populations pour la création de nouveaux pays libres. Afin de consolider la mémoire historique de la fondation de la République du Cap-Vert, une émission philatélique conjointe est émise par l'Angola, le Cap-Vert et le Portugal.
En tant qu'institution ayant pour mission de témoigner de plus de 500 ans de communication officielle au Portugal, qui, à bien des égards, font écho à l'histoire du pays lui-même, le CTT contribue, avec cette émission de timbres, non seulement à commémorer cet événement capital, mais aussi à souligner la construction de liens sociaux et affectifs d'unité – qui doivent perdurer – entre les populations lusophones.
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