La date du début du deuxième soulèvement serbe, le dimanche des Rameaux selon l'ancien calendrier, soit le 23 avril 1815 selon le nouveau calendrier, est célébrée comme la Journée de l'Armée serbe. Cette date marque un tournant historique qui a conduit à la création d'un État serbe moderne et a permis la création d'une armée serbe performante et moderne. Le soulèvement, dirigé par le prince Miloš Obrenović, a été officiellement proclamé lors d'une réunion de ducs et de prêtres à Takovo, près de Gornji Milanovac. Il représente une étape militaire décisive de l'histoire serbe, après laquelle la Serbie a conquis un élément de son État à la fois et s'est finalement débarrassée du gouvernement suprême turc. L'une des premières étapes dans cette direction a été la création d'une armée permanente en 1825, composée de 1 147 jeunes hommes répartis en douze troupes, appelées « policiers enrôlés ». L'introduction de l'armée permanente étant passée inaperçue auprès de Porta, l'Assemblée nationale officialisa le terme « soldats » au lieu de « registraire ». Cette armée permanente vivait dans des casernes et recevait un salaire.
À partir de 1850, la formation des officiers commença en Serbie, avec l'ouverture de l'École d'artillerie. À partir de 1861, outre la petite armée permanente qui constitue son noyau professionnel, l'organisation militaire serbe fut renforcée par la formalisation du service militaire général et l'organisation d'une armée populaire de type milice. Grâce à des efforts militaires et diplomatiques, la Serbie obtint son indépendance et son expansion vers le sud lors du Congrès de Berlin, après les guerres serbo-turques de 1876-1878. Avec les réformes militaires entamées dans les années 1980, sous le patronage du roi Milan Obrenović, la Serbie se dota d'une organisation militaire supérieure, s'inspirant des modèles étrangers les plus modernes, mais aussi de sa propre expérience. Cette armée a démontré sa force et son efficacité dans les guerres de 1912-1918, lorsqu'elle est devenue l'instrument principal de la politique de l'État pour la réalisation du programme national d'unification des Serbes et des autres Slaves du Sud.