Le 28 juillet 2025, La Poste émet un timbre à l’effigie de Nicolas Jacques Conté, physicien et chimiste français, connu pour avoir inventé le crayon à mine artificielle.
Sur le timbre on peut voir différents éléments représentatifs de la carrière de Nicolas Jacques Conté, l’œil Oudjat en rappel à la campagne d'Egypte auquel il a participé, un ballon d'observation, un engrenage faisant écho à son rôle d'ingénieur et le crayon.
Clovis Rétif a réalisé les dessins du timbre et de la feuille au crayon, en hommage à Nicolas Jacques Conté.
Nicolas Jacques Conté est né le 4 août 1755 à Saint-Cénery-près-Sées (Aunou-sur- Orne). De sa chaumière natale à l’expédition d’Égypte, son parcours est celui d’un autodidacte à l’intelligence technique, expérimentateur et inventeur sachant s’adapter aux besoins et aux ressources. Révélé par ses tableaux à l’Hôtel-Dieu de Sées, il est envoyé par le diocèse étudier la peinture à Paris. Portraitiste, géomètre et inventeur d’une pompe rotative, il retourne se fixer à Paris et y suit les cours de sciences, où sa pompe sert aux démonstrations du physicien et aéronaute Jacques Charles.
Sous la Révolution, Conté met au point l’aérostation militaire. Sur la base d’une expérience de laboratoire de Lavoisier, il produit l’hydrogène par centaines de mètres cubes pour les ballons d’observation construits à l’École nationale aérostatique qu’il dirige à Meudon. Son bandeau sur l’œil rappelle le danger de ses recherches. Il participe aussi à la création du Conservatoire des arts et métiers et, en économie de guerre, il invente le crayon à mine artificielle. L’entreprise familiale qu’il fonde pour en exploiter le brevet (1795) va illustrer son nom et dominer le marché pendant près de deux siècles.
Avec Bonaparte en Égypte, il peint et étudie les arts et métiers du pays, et les Ateliers mécaniques qu’il dirige fournissent armes, machines et instruments à l’armée et aux savants. À son retour, il dirige la Description de l’Égypte et invente une machine pour la graver à moindre coût. Fondateur de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale et des écoles d’arts et métiers, il poursuit ses recherches sur la couleur et l’émail. Hormis le crayon, ses inventions sont diffusées librement et son baromètre sans mercure a même accompagné le développement de la météorologie bien après sa mort, le 6 décembre 1805 à Paris.