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2013Vignettes de Noël - Mini-feuilles

Mini-feuilles
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Détails techniques
  • 07.11.2013
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  • 4 Colours
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À propos Vignettes de Noël

Les cœurs de Noël aux motifs en tricot

Les femmes qui tricotent. La pelote de laine sur le sol, le thé anglais dans les tasses, la radio au transistor, du bavardage autour la table - et le cliquetis continuel des aiguilles à tricoter. Si quelqu’un me demandait d’évoquer l’image des femmes de mon enfance, celle du tricotage apparaîtrait en premier. Ces doigts de femmes qui maîtrisaient agilement aiguilles et fil et qui confectionnaient nos vêtements de laine : pulls, bonnets, chaussettes et gants. Tantôt unicolores : blanc, noir, gris ou brun, tantôt aux motifs colorés et souvent assez compliqués.

Il va sans dire qu’il existe des traditions ancestrales de l’utilisation de la laine dans un pays aux si nombreux moutons. Des vêtements tissés du Moyen-Âge aux créations agilement tricotées de notre époque, la laine féroïenne a toujours joué un rôle essentiel. Couper la laine, la carder et la filer : telle a été la vie quotidienne féroïenne depuis des siècles - et pour tous, riche comme pauvre, la laine a été le composant le plus important de l’habillement local.

Impossible de déterminer avec certitude quand les Féroïens ont commencé à tricoter. Une hypothèse relativement bien fondée situe l'origine du tricotage en laine au 16ème siècle ou 17ème siècle. Cependant, il est presque certain que le tricotage a dépassé le métier du tissage au milieu du 17èmesiècle, et que l’on a exporté des produits tricotés, notamment des bas. À la fin des années 1700, les îles Féroé en exportaient 120 000 paires par an. Au cours du 19ème siècle, l’exportation des pulls tricotés a augmenté et a presque égalé celle des bas. 

Les motifs de tricot proviennent d’une tradition presque aussi ancienne que le tricotage lui-même. Pour les pulls marins ou les pulls traditionnels féroïens à mettre à l'extérieur, on prenait les pointes de la laine, le « manteau » du mouton, huileuses et drues, pour leur qualité hydrofuge. Les motifs étaient simples, probablement à cause du caractère peu maniable de la laine. Les pulls faits avec la deuxième laine, celle proche du corps du mouton, étaient plus fins et pouvaient avoir des motifs bien plus compliqués, en particulier les pulls pour enfants. Les vestes ouvertes pour le costume traditionnel étaient ornées de motifs très élégants - aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Grâce au tailleur féroïen Hans Marius Debes, qui au début des années 1930 parcourait les îles pour répertorier et noter les motifs, on les connaît encore. Son travail acharné a donné naissance au livre « Føroysk Bindingarmynstur » (Motifs féroïens pour le tricotage), publié en 1932 et réédité et étoffé en 1949. Ce livre, un grand classique du genre, s'est vendu à plus de 18 000 exemplaires – tirage assez impressionnant pour un si petit pays. 

Au 20ème siècle, les motifs sont devenus plus compliqués. Dans mon enfance, dans les années 1960, tous les enfants portaient des pulls tricotés aux motifs impressionnants. Les photos de classe de cette époque étaient des véritables exploits de géométrie.

Vers la fin des années 1960 et au début des années 1970, des motifs hauts en couleur ont fait leur apparition. Le monde extérieur et les babas cools nous apportaient leur lot de pulls multicolores aux motifs exotiques. Pourtant, les motifs traditionnels ne se sont jamais démodés.

Aujourd’hui, le tricot entre dans une nouvelle ère avec les jeunes designers féroïens. Ils connaissent leur patrimoine de tricot, mais avec leur esprit précurseur, ces créatifs ont transporté l’art du tricot dans une autre dimension. Les créations en tricot féroïen sont maintenant exportées dans le monde entier, non seulement comme simple habillement mais aussi comme articles de mode.

C’est aussi une jeune designer prometteuse qui a créé nos vignettes de Noël féroïennes. Katrin Nørgaard Andreasen, une Féroïenne qui habite et travaille à Randers, au Danemark, est créatrice de bijoux et mouleuse de métaux précieux. À partir de motifs traditionnels en tricot, elle a créé plusieurs patrons pour le traditionnel entrelacement des cœurs en papier de Noël. En dépit des motifs apparemment compliqués, les cœurs peuvent facilement être entrelacés en regardant les images, et ensuite être accrochés sur le sapin en témoignage d’une vieille tradition : avec la chaleur du cœur et la vente des vignettes de Noël, on réunit des fonds au profit des enfants et des jeunes qui ont besoin de chaleur et de moyens.

Anker Eli Petersen